LA  THÉORIE  DE  L'ÉVOLUTION

de Charles Darwin, revue et corrigée.

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« AU COMMENCEMENT, IL N'Y AVAIT QU'UN ÉTHER REMPLI D'ONDES »

L'éther existe. Ces pages montrent que la matière est faite d'ondes stationnaires et que toutes les forces sont attribuables à des ondes. Ce n'est bien sûr qu'une hypothèse, mais selon moi il s'agit à toutes fins pratiques d'un fait incontestable.

La version originale de la théorie de la Relativité est l'œuvre conjointe de Lorentz et de Poincaré. J'affirme que c'est la seule qui soit raisonnable et explicable. Or elle se fonde sur l'existence de l'éther. 

Désormais, vous n'avez plus le droit d'affirmer avec certitude que cet éther n'existe pas. Si vous pensez autrement, c'est que vous connaissez très mal les propriétés étonnantes des ondes stationnaires, qui obéissent en tous points aux transformations de Lorentz. Et c'est aussi parce que n'avez pas étudié la découverte de Lorentz et de Poincaré avec suffisamment de soin. Admettez à tout le moins que vous êtes dans le doute. C'est en tous cas ce que toute personne modérément intelligente et pour qui la physique est une science exacte devrait comprendre.

Si vous en admettez l'existence, vous pouvez à votre convenance émettre n'importe quelle hypothèse sur l'origine de cet éther. Selon le principe de Causalité, tout effet a une cause. Mais dans le cas de l'éther, puisque l'univers matériel est composé uniquement d'éther, cette cause ne peut plus être matérielle. Elle serait donc immatérielle.

Mais vous pouvez aussi donner une réponse très honnête et très sincère à cette grande question :

« Je ne sais pas ».

 

Ainsi donc, à mon avis, notre univers se résumait au départ à une vaste étendue d'éther où circulaient des ondes puissantes et abondantes, et donc porteuses d'énergie.

Mais alors, parce que l'univers évolue, la suite était prévisible :

  1. L'éther étant fini et élastique, il s'est produit un « Big Bang » et une expansion de l'univers.

  2. Il en est résulté des ondes puissantes et abondantes.

  3. Ces ondes ont provoqué la formation d'un très grand nombre d'électrons et de positrons.

  4. Des électrons et des positrons se sont attirés mutuellement et ils ont formé des quarks.

  5. Les quarks ont créé des champs gluoniques et ils ont formé des neutrons.

  6. Certains neutrons ont vu leur centre comblé par un positron et ils sont devenus des protons.

  7. Des protons et des électrons se sont attirés et ils ont formé des atomes d'hydrogène.

  8. Les atomes d'hydrogène se sont rejoints par gravité et ils ont formé des étoiles.

  9. Dans les étoiles, des neutrons ont rejoint les protons de l'hydrogène, produisant du deutérium.

  10. Par fusion nucléaire, l'hydrogène, le deutérium et le tritium ont produit de l'hélium.

  11. L'hydrogène étant épuisé, ces étoiles sont devenues des supernovae. 

  12. L'explosion des supernovae a produit tous les éléments atomiques plus lourds.

  13. Ces éléments plus lourds ont formé par gravité des systèmes solaires de deuxième génération.

  14. Des molécules plus ou moins complexes faites de ces éléments se sont assemblées.

  15. Dans l'eau, certaines molécules ont acquis la capacité de se dupliquer, devenant des cellules.

  16. Certaines cellules se sont assemblées pour former des organismes plus complexes.

  17. Ces organismes ont évolué différemment selon leur milieu, comme l'a montré Darwin.

  18. Des organismes sont devenus des animaux vivant aux dépens de plantes ou d'autres animaux.

  19. Certains animaux devinrent des vertébrés aquatiques.

  20. Des vertébrés aquatiques sont devenus des poissons.

  21. Certains poissons ont quitté l'eau peu à peu et ils devinrent des amphibiens.

  22. Des amphibiens ont quitté l'eau définitivement et ils sont devenus des reptiliens.

  23. Certains reptiliens ont vu leurs écailles se transformer en poils et ils devinrent des mammifères.

  24. Des mammifères arboricoles se sont différenciés et ils sont devenus des primates.

  25. Certains mammifères primates ont commencé à penser et ils devinrent des hominidés.

 

 

 

1 - LA CRÉATION DE L'ÉTHER

En toute bonne foi, il faut admettre que l'origine de l'éther est inconnue et que sa cause devrait être immatérielle. Même sa nature est inconnue. Il nous suffit de postuler qu'il est élastique et qu'il peut transmettre des vibrations longitudinales sans aucune perte.

 

2 - LE « BIG BANG »

Parce qu'il est en mesure de transmettre des ondes longitudinales, l'éther ne peut pas être infiniment rigide. Il est donc élastique.

Par ailleurs, du moins en mathématiques, l'infini n'existe pas. Alors l'éther non plus ne saurait être infini. Bien que son élasticité ne conduise pas nécessairement à une dilatation, toutes nos observations nous indiquent que l'univers est effectivement en expansion.

En conséquence, les premiers instants de l'éther ont vraisemblablement donné lieu à une formidable explosion et à la production d'ondes puissantes et abondantes. Ce modèle exclut catégoriquement toute allusion à la température, puisqu'il n'existe pas encore de particules capables de vibrer.

Si l'éther lui-même était en expansion, les galaxies les plus éloignées pourraient se déplacer beaucoup plus rapidement que la vitesse de la lumière comparativement à nous. De telles galaxies seraient si éloignées et si rapides qu'elles seraient invisibles, mais elles pourraient quand même demeurer pratiquement au repos comparativement à leur propre environnement fait d'éther. Ceci ferait disparaître toute référence à la vitesse de la lumière en ce qui concerne le calcul de leur âge, qui devrait autrement s'établir à environ 15 milliards d'années.

Alors notre univers pourrait être bien plus ancien.

  

3 - LA CRÉATION DE L'ÉLECTRON

L'univers s'est mis à évoluer dès sa création. L'événement le plus critique de cette évolution a sûrement été la création des électrons. Le diagramme ci-dessous montre que selon le principe de Huygens, un certain nombre d'ondes planes peuvent se composer et produire des ondes stationnaires sphériques, c'est à dire un électron.

Ci-dessous, on ne montre qu'un seul plan. Mais en fait il faut que les ondes proviennent de plusieurs directions dans un espace en trois dimensions. Dans ce cas, le diamètre du noyau central est doublé.

 

La création d'un électron.

Quelques ondes planes suffisent pour produire un noyau central et quelques ondes sphériques. 

Ensuite, le système s'amplifie de lui-même. Il se complète, puis il persiste indéfiniment.

 

Ainsi, en supposant qu'un éther rempli d'ondes existe, notre univers en entier doit s'ensuivre. Ce n'est qu'une question de temps.

On verra plus loin que les électrons sont en mesure de se dupliquer s'ils sont fortement déviés. Mais s'il n'existe pas déjà d'électrons, les chances pour qu'un nouvel électron se forme sont très faibles. Disons une sur des milliards de milliards, parce que la fréquence et la période doivent coïncider l'espace de quelques longueurs d'ondes. Mais pas plus. Par la suite le système est amplifié par les ondes de l'éther et il se stabilise.

Toutefois, à partir du moment où des millions d'électrons existent déjà, cette situation devient de plus en plus probable parce qu'ils se synchronisent mutuellement. Ils répandent alors autour d'eux des ondes dont la longueur est toujours pratiquement la même. Alors les probabilités pour que ces ondes coïncident augmentent.

Ainsi, parce qu'à l'origine le temps disponible était pratiquement infini, la création d'un très grand nombre d'électrons n'était pas seulement probable : elle était inévitable.

 

4 - LA CRÉATION DES QUARKS

Un quark est tout simplement une paire d'électrons relativement rapprochés. Toutefois les champs gluoniques (c'est à dire les ondes stationnaires planes qui se forment entre eux) modifient leur masse, leur charge, et les transforment suffisamment pour qu'on puisse parler d'une nouvelle particule.

Les quarks isolés sont très instables et ils ne se forment pas spontanément à moins que des positrons et des électrons n'entrent en collision avec force. Il faut donc qu'au moins deux quarks s'unissent dès leur création (on obtient un méson) pour que leur survie soit prolongée quelque peu jusqu'à ce qu'ils arrivent à produire un neutron par addition d'un troisième quark.

D'un autre côté, parce que seule leur période les distingue, et qu'elle est aléatoire, on peut présumer que les positrons et les électrons étaient présents en nombre égal à l'origine. Il va de soi qu'à cause de la charge électrostatique, ceux qui vibraient à la quadrature furent fortement attirés l'un vers l'autre dès que leur nombre fut suffisant. Il s'est donc produit dès leur création de nombreuses collisions entre positrons et électrons.

La théorie actuelle suppose qu'au moment du contact le couple électron-positron se détruit mais qu'il forme quand même des quarks par paires. On insiste pour dire qu'il se produit une « annihilation », mais en fait il n'y a aucune évidence de destruction. Un quark pourrait fort bien cacher en lui ces deux particules, puisqu'elles deviennent alors méconnaissables.

Cette idée de destruction est tenace mais ridicule. On peut imaginer un passant qui aperçoit un jour un tas de briques. Il revient la semaine suivante et il constate que les briques ont disparu. Mais à la même place, une maison a surgi. Un peu plus loin, il voit une vielle maison sous le pic des démolisseurs. Il revient le lendemain et il constate que la maison a disparu. Mais à la même place, il aperçoit un tas de briques. Même un enfant devrait en conclure que les briques servent à construire des maisons.

C'est d'autant plus évident que certaines désintégrations aboutissent inversement à la production d'une paire électron-positron. De la même manière, on parle à tort de l'annihilation d'une paire électron-positron en deux « photons », et aussi du processus inverse. Manifestement, les scientifiques auraient intérêt à être un peu plus prudents dans leurs interprétations. Même les politiciens n'arrivent pas à manipuler les faits avec autant d'imagination.

Des quarks par paires.

Par ailleurs, nous savons que lors des collisions entre électrons et positrons, des quarks sont créés par paires, et que celles-ci ne sont pas nécessairement identiques. Le phénomène peut s'expliquer par la présence à priori de quatre électrons, mais on peut aussi envisager la création de deux électrons additionnels lors du processus.

Il est plus que probable qu'au moment où l'électron et le positron se frôlent, ils ont tendance à orbiter sur des ellipses allongées à la manière des étoiles jumelles. C'est ce qu'on appelle du « positronium », une situation très instable. On sait en astronomie que si la vitesse de libération est dépassée, on obtient des hyperboles. Autrement, on obtient plutôt une orbite elliptique. Ces deux particules effectuent donc un virage très serré pour dévier dans une autre direction, un peut comme le fait une comète autour du Soleil. Ce brusque changement de direction suppose que les ondes stationnaires très proches de ces particules soient radicalement transformées, et ceci avant même que celles qui sont les plus éloignées ne soient modifiées. L'électron semble très petit, mais en fait ses ondes stationnaires occupent un volume considérable, bien plus grand que celui d'un atome entier.

Il semble donc évident qu'au delà d'un certain seuil, les ondes stationnaires les plus éloignées, subitement détachées de leur noyau central, se mettront à rayonner des ondes progressives convergentes vers leur centre antérieur prévisible. Ceci devrait reconstituer un deuxième électron, comme le montrent les diagrammes ci-dessous: 

Les ondes stationnaires lointaines d'un électron qui dévie brusquement ne le suivent pas.

Elles sont capables de former un nouvel électron là où l'ancien se dirigeait.

 

La déviation implique au moins deux particules : un électron et un positron.

Il en résulte donc quatre particules, et donc éventuellement un quark et un anti-quark.

 

Ces particules peuvent même être déviées fortement au moins une seconde fois, d'où une deuxième paire de quarks.

Une autre hypothèse.

Seuls deux électrons ou deux positrons sont capables de former des quarks ou des anti-quarks. Une paire électron-positron est très vraisemblablement exclue parce qu'elle ne peut former de champs gluoniques. Or il est bien évident que si des quarks ont pu se former spontanément, il fallait d'abord que des électrons et des positrons s'attirent et se rapprochent.

D'un autre côté, on a observé que les collisions entre électrons et positrons produisaient toujours des quarks par paire, soit un quark et un anti-quark. Logiquement, il faut en conclure que pour qu'une telle chose se produise, il faut que deux électrons et deux positrons soient impliqués dans le même événement.

Après qu'une paire électron-positron s'est formée, elle peut venir en contact avec une seconde paire identique puisque l'ensemble est neutre. Alors les deux électrons sont en mesure de former un champ gluonique entre eux, ce qui aura pour effet de les lier très fortement. Il en sera de même pour les deux positrons, qui formeront un anti-quark de leur côté.  

Les quarks forment d'autres particules plus complexes.

Parfois, les champs gluoniques joindront plusieurs de ces quarks et anti-quarks en un ensemble plus stable : on sait qu'il s'agit de mésons. Ces derniers peuvent être faits à partir de deux électrons et de deux positrons, mais leur structure peut varier. Toutefois, on a vu que les électrons (ou les positrons) se synchronisent mutuellement. On peut donc obtenir finalement une particule dont les quatre électrons ne respectent plus la phase normale.

L'hypothèse du méson à trois électrons disposés en triangle n'est pas exclue. On peut aussi envisager un tétraèdre ou même un carré contenant quatre électrons. Il y a alors déjà six champs gluoniques, ce qui suppose une masse relativement importante. Par la suite, un deuxième méson ou un troisième quark pourraient s'y ajouter. Il est possible mais peu probable que trois quarks se joignent en un seul événement.

Il devrait donc en résulter de temps à autre un neutron.

Avec l'addition d'un positron, ce dernier deviendra un proton.

Et finalement, le proton capturera rapidement un électron. L'atome d'hydrogène sera né. Tel que mentionné plus haut, les étoiles pourront alors se former et le processus de l'évolution sera définitivement enclenché...

 

LA THÉORIE DE DARWIN EST INEXACTE ET INCOMPLÈTE

N'importe quel physicien digne de ce nom, c'est à dire en pleine possession de son intelligence, devrait admettre que Charles Darwin a vu juste. Nous possédons en effet aujourd'hui d'innombrables indications qui vont toutes dans ce sens. Par exemple, nous pouvons retracer l'évolution des chevaux jusqu'à nos jours à partir d'un « Eohippus » qui vivait il y a environ 50 millions d'années.

L'hypothèse d'un « dessein intelligent » semble être née de la volonté de respecter le texte de la Bible à tout prix. Mais ce serait faire injure à un présumé Créateur que de prétendre qu'il doive intervenir périodiquement. Ce serait supposer que son œuvre est imparfaite...

La perfection, ce n'est pas ce que nous autres, humains, aurions souhaité. La perfection, c'est un monde infiniment complexe qui s'est développé spontanément, sans la moindre intervention, à partir d'une substance unique.

La théorie de l'évolution concerne aussi la matière.

Mais d'un autre côté, Darwin a limité « l'évolution des espèces » aux règnes animal et végétal.

Je prétends que sa théorie aurait dû concerner aussi la matière, puisque celle-ci a évolué à sa manière au cours des âges, soit depuis au moins 15 milliards d'années. Bien évidemment, Darwin ne disposait que de très peu d'éléments à ce sujet, mais aujourd'hui nos connaissances aussi ont évolué.

Le hasard et la sélection naturelle.

Darwin ne connaissait pas non plus le mécanisme des gènes, des chromosomes et de l'ADN, ceux-ci n'ayant également été mis en évidence que très récemment. Nous savons maintenant que si ces gènes étaient toujours transmis intégralement, il ne pourrait se produire qu'une sélection, qui aboutirait à très long terme à une uniformisation et à une stabilisation définitives pour un milieu donné. La sélection seule n'explique donc pas l'évolution. La seule cause réelle, c'est que ces gènes subissent non seulement des répartitions au hasard, ce que Mendel avait constaté, mais aussi des mutations occasionnelles et accidentelles.

C'est donc le hasard, s'il existe, qui contrôle le mécanisme de l'évolution. Darwin a mis l'accent sur la sélection naturelle, mais il faut reconnaître que ce n'est qu'un engrenage de ce mécanisme.

Et c'est aussi le hasard qui a contrôlé l'évolution de notre univers depuis son origine.

Le déterminisme.

Et si le hasard n'existe pas, dites-vos bien que votre liberté n'est qu'une illusion. Dans ce cas, la journée de demain existe déjà dans l'énergie d'une infinité d'ondes et dans le mouvement d'une infinité d'électrons. Alors vous ne pouvez rien y faire : elle se produira, inexorablement.

 

LE ROSEAU PENSANT

Si j'ai bien compris, selon Darwin, nous sommes des mammifères primates hominidés, c'est à dire des animaux. Selon les plus récentes découvertes, il ne fait plus aucun doute que nous, les gorilles et les chimpanzés, nous avons des ancêtres communs (Darwin l'avait prédit) qui se situent à environ 15 millions d'années. Des fossiles d'hominidés trouvés récemment remontent en effet à plus de six millions d'années. Ces découvertes laissent entrevoir qu'il y a dix millions d'années, nos ancêtres étaient déjà devenus bipèdes. Avec leur petit cerveau, pas plus grand que celui d'un chimpanzé actuel, ils avaient sans doute déjà commencé timidement à accomplir ce prodige : penser.

Dans ces conditions, tous ceux qui sont capables de penser devraient en conclure qu'il est tout à fait impossible que seulement un homme et une femme aient pu donner naissance au genre humain. Il faut bien le dire : Adam et Ève, qui sont mentionnés dans la Bible, n'ont jamais existé. À chaque instant de l'histoire de l'humanité, on aurait pu recenser un très grand nombre d'individus à peu près semblables. Mais ils ont évolué, comme ce fut également le cas pour n'importe quelle autre espèce d'animal ou de plante.

Voilà donc une chose que Darwin savait manifestement mais qu'il n'a pas osé écrire. On sait qu'il a hésité longuement avant de publier sa découverte par crainte de la réaction du public, et il est clair qu'il a tempéré ses propos. Il faut par conséquent l'affirmer avec encore plus de force.

Nous pensons avec notre cerveau.

Et il faut en dernier lieu ajouter un fait que peu de gens ont le courage d'admettre : nous pensons avec notre cerveau. Il s'agit encore une fois d'une découverte relativement récente, car elle est postérieure à Darwin.

Ceci signifie que le jour de notre mort, en toute logique, nous cessons de penser.

Il serait grand temps qu'on le réalise. Chez les anciens Romains, on avait constaté que les mourants « expiraient », ce qui donnait un sens mystique au mot « anima », c'est à dire l'air, le souffle, et à son pendant « animus », qui ont donné naissance au mot « âme ». Aujourd'hui, on a du mal à imaginer que les Romains ignoraient totalement que l'air était matériel. Ils avaient tout au plus constaté que leur souffle invisible produisait une sensation mystérieuse qui concordait très bien avec la nature apparemment immatérielle de leur pensée.

Comprenez-moi bien : je ne dis pas que nous n'avons pas d'âme. Je dis que les deux motifs apparemment métaphysiques qu'on avait invoqués pour justifier son existence ont été identifiés formellement comme étant physiques. Par conséquent, ils relèvent de la physique. Parce que je reçois régulièrement des messages menaçants et donc répréhensibles de personnes qui veulent absolument transporter la discussion sur un autre plan, je tiens à vous aviser que si vous pensez autrement, je ne veux pas le savoir. Je ne veux parler que de physique, et par conséquent je vous prie de vous en tenir à la physique, parce qu'il s'agit tout simplement de la vérité.

Des animaux.

Ainsi donc, nous sommes des animaux. Rien d'autre et rien de plus que des animaux. Fort heureusement, nous sommes des animaux qui pensent. C'est ce qui nous distingue, mais ce n'est pas ce qui nous exclut du règne animal. Certains lecteurs me répondent avec mépris qu'ils « se situent sur un autre plan ». Sachez que vous vous situez là où vous êtes, et non pas là où vous le souhaitez.

Cette constatation devrait nous aiguiller vers une meilleure connaissance de notre comportement, par exemple en le comparant avec celui de nos cousins les gorilles et les chimpanzés. La psychologie n'est pas un idéal : c'est une science. L'étude du comportement humain suit les mêmes règles qu'en physique. Cette étude passe par des observations et par des expériences, et non par notre soif d'absolu. Il faut distinguer ce que nous sommes de ce que nous aimerions être.

Nous sommes ce que nous sommes. Avant toutes choses, il faut l'assumer. Manifestement, nous ne savons plus faire la différence entre ce qui est inné et ce qui ne l'est pas. Notre comportement nous a été inculqué de force en vertu de principes souvent discutables. Nous ne savons plus établir des lois et des coutumes qui sont compatibles avec notre véritable nature. Avec le résultat qu'un très grand nombre d'entre nous sont frustrés, aigris, malades, mal adaptés et malheureux.

Nous avons commencé à évoluer à rebours.

Désormais, du moins en principe, nous avons un pouvoir d'intervention. Voilà encore une chose que Darwin n'a pas signalé et dont il était peut-être déjà conscient : l'évolution ne joue plus en notre faveur. Nous refusons de laisser la sélection naturelle se faire. Nous permettons à des êtres vivants de survivre malgré leurs gènes défectueux, et c'est très bien. Mais nous leur permettons aussi de se reproduire, sans même les informer que c'est au détriment du bien commun.

Le seul fait que nous existions prouve que l'évolution va normalement dans le sens d'une amélioration, d'un progrès. S'il en est ainsi, c'est à cause de la sélection naturelle. Mais si cette sélection est contrecarrée, on assistera au contraire à une régression, puis à la disparition du genre humain, ce qui laisse présager une longue période où tout le monde sera aux prises avec une misère sans nom.

Il n'est pas question de créer une race supérieure : nous appartenons déjà à une race supérieure. Il serait simplement dommage que la situation se détériore. Si vous laissez faire, vos descendants seront tous porteurs de maladies et de défauts graves.

Que ce soit bien clair : à moins de mettre en place une sélection avisée et responsable, la race humaine court à sa perte. Personne ne pourra jamais réparer un être humain gène par gène. Aucune médecine ni aucun traitement génétique ne pourra rien y changer.

Si vous êtes de la majorité qui ne réfléchit jamais, je sais que vous ne serez pas d'accord, pas plus que vous ne serez d'accord sur le fait que la Terre est surpeuplée. C'est ce que j'ai pu constater chaque fois que j'en ai discuté.

La Terre est surpeuplée.

Personne ne semble s'inquiéter de l'accroissement effarant de la population mondiale. Il s'agit encore une fois d'un accroc à l'évolution normale d'une espèce animale :

http://www.ibiblio.org/lunarbin/worldpop

http://www.census.gov/cgi-bin/ipc/popclockw

Il faut procéder à une dénatalité raisonnable et équitable, car même une stabilisation de la population mondiale ne suffira pas. En attendant, nous assistons à une pollution dévastatrice, à une déforestation généralisée et à la disparition d'un nombre ahurissant d'espèces végétales et animales. De plus, un trop grand nombre d'individus favorise l'émergence de nouvelles maladies infectieuses. Les dégâts que la surpopulation a déjà causés à notre planète sont énormes et irréversibles, et si nous n'intervenons pas radicalement, ils ne peuvent que s'accroître à une cadence accélérée.

L'avenir.

Un jour, parce que l'évolution va normalement dans le sens d'une amélioration, d'un progrès, d'autres animaux et même des roseaux arriveront peut-être aussi à penser. Ce seront véritablement des « roseaux pensants ». Il faudra des centaines de millions d'années, voire des milliards d'années, ici ou ailleurs dans une autre galaxie. Mais ce n'est qu'une question de temps pour que des événements de ce genre se produisent.

Il ne suffit pas de répéter tout ce que les autres disent. Il faut en douter, parce qu'il arrive fréquemment que les six milliards de personnes qui peuplent cette planète se trompent à l'unisson. Autrement, on ne progresse pas, on multiplie les erreurs et on régresse. Il y a même beaucoup de gens qui répandent consciemment des erreurs, pour des raisons économiques, politiques ou autres.

Et que dire de ceux qui mentent à leurs propres enfants? C'est la chose la plus ignoble qui soit. Si quelqu'un a le moindre doute et qu'il omet de le préciser, que ce soit bien clair : il ment.

Comment expliquer que je n'aie jamais entendu parler de Darwin avant l'âge de 20 ans? J'ai pourtant fait l'ancien « cours classique » entouré des meilleurs étudiants du Québec (nous avions été soigneusement sélectionnés). Ceci signifie que tout ce temps mon entourage pourtant hautement instruit a gardé le silence sur Darwin, dans un complot monumental et bien orchestré. J'ai en fait été victime d'un véritable lavage de cerveau.

À 19 ans, je suis sorti volontairement de cet enfer, mais il m'a fallu tout le reste de ma vie pour remettre de l'ordre dans mes idées. Beaucoup trop tard pour en profiter. J'en ai gardé une colère que vous n'imaginez pas.

Pensez-y.

Il s'agit véritablement de refaire le monde. Il en a bien besoin. Parce que nous sommes des animaux qui pensent - nous sommes même des champions dans ce domaine - notre meilleur outil sera toujours de penser.

 

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Gabriel LaFrenière,

Bois-des-Filion en Québec.

Dernière mise à jour le 15 juin 2006.

Sur l'Internet depuis septembre 2002.

Courrier électronique : veuillez consulter cet avis.

La théorie de l'Absolu, © Luc Lafrenière, mai 2000.

La matière est faite d'ondes, © Gabriel Lafrenière, juin 2002.

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